Justifications apportées 
     à nos thèses

 




« L’explication des lettres hébraïques est le mystère des mystères et celui qui le connaîtra d’une connaissance juste et parfaite connaîtra tout ce qui existe, du début à la fin. Nous apprenons ces lettres dès notre enfance, nous les prononçons constamment, sans nous donner la peine de savoir ce qu’elles sont et ce qu’indiquent leurs formes, leur nombre, leur nom et leur disposition. Nous nous imaginons qu’elles sont comme des signes qui font reconnaître les mots et permettent de former le discours. Mais comment serait-il possible que les fondements des discours n’aient pas de sens et que n’aient pas de sens les formes qui ont été tracées par le doigt de Dieu sur les Tables de la Loi ? » Juda ben Salomon ha-Cohen, 1245.


A propos des lettres mères

 

Au 10e siècle, un juif de Kairouan, Dunash ben Tamîn, a fait l’exégèse des ‘lettres mères’ en leur appliquant les clés de la phonétique, comme nous le faisons, et il ne fait aucune distinction entre les lettres mères Aleph, Mem, Shin, les lettres du Tétragramme et les ‘matres lectionis’.

L'historien et prêtre juif Josèphe avertit que les caractères sacrés gravés sur la couronne d'or du grand prêtre étaient quatre voyelles. Il n'ignorait pas que toutes les lettres de l'alphabet hébraïque sont des consonnes; s'il dit que le nom tétragrammatique de la lame d'or du souverain Pontife se composait de quatre voyelles, ce n'est que dans le sens que nous avons indiqué.

Le savant Aben-Ezra, un des rabbins les plus judicieux en fait de critique, ajoute : «  Et maintenant j'ai fait voir que ces quatre lettres sont des lettres voyelles, c'est pour cela qu'elles constituent les noms vénérables qui sont les noms propres de Dieu. »

C'est une remarque déjà ancienne que les voyelles participent de la spiritualité, comme les consonnes participent de la matérialité. Un nom purement composé de voyelles est donc plus approprié, en quelque sorte, à l'Etre divin, essentiellement spirituel.

A propos du tétragramme.

 

    Les lettres Iod, Hé et Vaw, dont se compose le nom ineffable de Dieu, JEHOVA, ont toujours été regardées dans la synagogue comme désignant la très-sainte Trinité.

Selon une des interprétations, la première est le point origine , le point générateur, dans lequel rentrent ses émanations pour ne former ensemble qu'un seul point ; la seconde lettre, h, désigne le Verbe éternel.

   Les cabalistes appellent souvent celui-ci la Mère, parce que avec le Père, et moyennant la puissance génératrice que celle-ci lui communique, il produit une troisième Vertu divine, sans que le point qui les renferme tous trois, cesse d'être un point unique et parfait ; la troisième lettre, w, désigne, selon la signification de son nom et son usage dans la langue comme particule copulative, l'émanation de Dieu, qui est l'accord, la concorde, le lien d'amour.

   Mais Thikkun 56e,  fol. 92 verso, donne l’interprétation suivante de ce verset du psaume II : Jéhova m’a dit, Tu es mon Fils :
« Dans le nom tétragrammatique, yod est le Père, la Mère, vav le Fils, (second) la Fille. »
Cette attribution des lettres est la nôtre.

  Quoique la synagogue défende sévèrement de prononcer le tétragrammaton tel qu'il est écrit, les Juifs savent par une tradition constante que sa véritable prononciation est Iehoua. De tout temps, s'ils s'abstenaient de le prendre sur les lèvres habituellement, ils le prononçaient cependant, et le prononcent encore quelquefois, par manière d'enseigner.


    La lecture Iehoua a été donnée par Ficino, avant celui-ci par Denys le Chartreux, avant celui-ci par Porchetti, avant celui-ci par l'auteur d'un Commentaire latin sur les Psaumes, commentaire si ancien que plusieurs l'ont attribué à saint Jérôme ; avant celui-ci par les Juifs qui s'en sont transmis la tradition d'âge en âge.
 

    Formé du verbe inusité הוה, le même que היה, être, qui en emprunte quelques-uns de ses temps, le nom Iehoua renferme les trois temps du verbe hébreu, à la troisième personne du masculin singulier.


Dans l'hymne magnifique Adon-Olam, que la synagogne chante en l'honneur de Dieu à l'office du matin, il y a un vers qui reproduit en hébreu ces trois temps renfermés dans le nom tétragrammatique : « Il a été, il est, il sera, avec majesté. » Les trois temps signifient tous les temps, ou plutôt l'éternité, car en Dieu il n'y a pas de temps, comme dit si bien saint Augustin. A la fin du prologue de l’Apocalypse de St Jean, on retrouve cette expression : « Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. »

 

A propos du Nom de Jésus.


Voici 3 extraits significatifs de l’Apocalypse de St Jean :


« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon Nom nouveau. » Apoc.3,12.

 


« Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête éraient plusieurs diadèmes ; il y avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n’est lui-même ; et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son Nom est le Verbe de Dieu. » Apoc.19,12-13.


« et son Nom sera sur leurs fronts »  Apoc. 22,4.


    Ce nouveau Nom en hébreu nous a été transmis par les Qabalistes chrétiens à partir de Jean Reuchlin en son « De Verbo mirifico » en 1494.

 Il s’agit de  יהשוה, « Nom glorieux » de Jésus,

(alors que son nom civil était probablement  יהשוע.) 

    C'est le Tétragramme au cœur duquel est incrustée la lettre Shin.


    Sur la ménora, il est remarquable que ce sont les lettres de la tige centrale, en conformité avec Apoc. 1,12-17.: 
                
 ...Au milieu des 7 chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme.....son visage était comme le soleil....

 

A propos de la valeur numérique
des 22 lettres.

 

   Parmi les nombreuses possibilités de guématrie que propose la tradition, nous avons adopté celle qui est fondée sur la position des 22 lettres dans l’alphabet hébreu, c’est- à- dire la ‘guématrie ordinale’ parce qu’elle est purement qualitative, tandis que la ‘guématrie cardinale’, servant à dénombrer, est quantitative.

 


Correspondances corroborées par le Tarot.

 

  Les 22 lames majeures du Tarot sont traditionnellement 
  mises en rapport avec les lettres de l’alphabet hébreu. 

   Nous allons confronter dans les pages qui suivent, les attributions que nous avons obtenues pour les lettres par la voie phonétique, avec la signification de chacune des lames de même numéro dans l’ordre croissant.
    Ce sera l’occasion d’aborder leur ésotérisme.

suite: http://qabala.wifeo.com/aleph.php

  
 
 



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